Pourquoi mon animal est-il trop gros ?

À l’instar de la sédentarisation de plus en plus marquée dans l’espèce humaine, nos animaux de compagnie ont tendance à nous suivre… Au sens propre comme figuré. La surcharge pondérale ainsi que les problèmes associés sont de plus en plus souvent un motif de consultation vétérinaire.

Qu’appelle-t-on « obésité » chez l’animal ?
Selon l’OMS, l’obésité est une accumulation de graisse qui peut nuire à la santé. On considère qu’un animal est dit en « obésité » lorsqu’il dépasse de 15-20% le poids qu’il devrait peser de manière optimale. A tire de comparaison, cela représente seulement 1 Kg sur un animal de 5Kg – soit le poids d’un chat moyen.

Comme dit précédemment, la surcharge pondérale est néfaste. Il faut évidemment remettre le cas dans son contexte mais l’on estime qu’un état d’obésité prolongé diminue de plusieurs années l’espérance de vie de l’animal (aux alentours de 15% soit +/- 2 ans) et elle a des conséquences/ séquelles non négligeables qui entravent la qualité de vie globale de nos compagnons.
La bonne nouvelle : Ce n’est pas une fatalité ! Cela peut se gérer.

Les causes sont multiples :
1) Génétique : certaines races sont plus promptes à la prise de poids – Beagle, Bouvier Bernois, Cairn terrier, Cavalier King Charles, Labrador, Rottweiler, Scottish terrier, Teckel pour les races les plus connues chez les chiens.
Chez les chats, aucune race n’est vraiment décrite comme favorable à l’obésité cependant les races dont le standard est considéré comme morphologiquement plus « carré », « joufflu » ou « trapu » seraient plus prédisposés.

2) L’âge : plus l’animal vieillit, plus son activité décline et donc la tendance à s’empâter s’accentue. Cet âge est variable en fonction de la race/de l’animal mais l’on peut considérer que le phénomène débute entre 5 et 8 ans.

3) Physique : comme dit précédemment, un animal ayant tendance à la sédentarité va plus vite prendre du poids dû à la faible dépense énergétique.

4) Sexuelle : dépendant de l’espèce concernée – Chez le chien : L’on observe une propension à la prise de poids accentuée chez la chienne. Chez le chat, c’est plutôt chez le mâle que le phénomène à tendance à se développer.

5) Endocrinienne : on observe deux cas de figure principaux lors de dysfonctionnements hormonaux – L’hypothyroïdie (manque d’hormone thyroïdienne ; surtout retrouvé chez le chien) et/ou hyperadrénocorticisme (trop de corticoïdes).

6) Stérilisation : Les animaux stérilisés ont tendance à plus grossir de par la diminution d’activité d’une part ainsi que par une diminution du contrôle de la satiété d’autre part. Le consensus médical actuelle recommande de retarder la stérilisation et d’attendre 2 ou 3 périodes de chaleurs chez la chienne et à 5ans chez le chien mâle.

7) Alimentaire : Pas de secrets – Une alimentation non adaptée (restes de table, biscottes, friandises, …), une alimentation trop riche (souvent corrélée avec une nourriture bon marché) ou en trop grande quantité accentuent la prise de graisse de par son excédent calorique. (voir les articles suivants :L’alimentation du chat

8) Comportementale : Le stress Le stress de nos animaux de compagnie lors des fêtes, la dépression, l’ennui, la gourmandise ou la compétition alimentaire lorsque d’autres animaux sont présents sont autant de raisons qui incitent nos petites « boules » de poils à s’arrondir encore plus.

9) Médicamenteuse : Certains traitements suivis à long terme ont comme effet secondaire d’augmenter la prise alimentaire et donc le poids – Les anti-épileptiques, les corticoïdes et les contraceptifs notamment.

Toutes ces pistes peuvent expliquer une surcharge pondérale chez votre compagnon et cela peut être dû à une de ces raisons comme cela peut s’avérer multifactoriel.
Notre action peut porter fortement sur l’alimentation, le comportement les médicaments et la stérilisation afin de limiter les facteurs de risque.
Le vétérinaire est aussi le nutritionniste de votre animal.