L’anesthésie en médecine vétérinaire en 2022!

… Ou littéralement « insensibilisation sensorielle », notamment la plus importante : La douleur.
C’est grâce à l’anesthésie que nous pouvons réaliser quantité d’interventions sur nos petits compagnons qu’ils soient à poils, à écailles ou à plumes !
Une métaphore pour débuter. Une anesthésie s’apparente un vol d’avion: un décollage rapide (la sédation), un vol contrôlé (l’anesthésie monitorée) et un atterrissage en douceur (le réveil) pour être transporté rapidement dans un autre monde en toute sécurité.

On distingue plusieurs profondeurs d’anesthésie. La sédation/analgésie : la plus superficielle, vise à calmer, détendre le patient, utilise des molécules aux propriétés antalgiques (antidouleur). Nous nous en servons généralement pour approfondir nos examens cliniques en assurant le confort du patient. L’anesthésie locale (locorégionale), souvent associée à une sédation préalable. Comme son nom l’indique, elle cible une zone localisée pour bloquer la perception des sensations via l’injection de substances médicamenteuses en périphérie des nerfs. Ce qui nous permet d’intervenir sans complètement endormir le patient. L’anesthésie générale injectable ou d’inhalation plus ou moins profonde. Elle permet des interventions plus lourdes, comme les chirurgies. Le but est d’obtenir un patient complètement endormi et insensible à toutes sensations, en particulier les sensations douloureuses. Cela apporte un confort pour l’animal et une possibilité d’intervention pour le vétérinaire.

Quatre étapes avant de chuter dans les bras de Morphée !
D’abord, la prémédication, par injection intra-musculaire ou intra-veineuse, souvent assimilée à la sédation, associe plusieurs substances pour sédater le patient (anxiolyse – myorelaxation – analgésie).
Ensuite, l’induction une fois le cathéter en place, d’autres molécules peuvent être administrées via les veines. L’idée ici est de complètement endormir le patient, de l’empêcher de bouger et de poursuivre la gestion de la douleur déjà mise en place. La poursuite de l’anesthésie, via l’intubation, permet d’assurer une bonne respiration grâce à une machine apportant de l’oxygène enrichi (oxygénothérapie).
Puis, l’anesthésie est entretenue par voie sanguine (injectable) ou aérosol (inhalation). Outre l’oxygénothérapie, nos patients sont placés sous fluidothérapie (administration de fluide hydratant) pour corriger les pertes liquidiennes pendant l’intervention. Tout au long de l’anesthésie, un monitoring est assuré au niveau cardio-respiratoire et sanguin (capnographe, électro-cardiogramme et pulsoxymètre).
Enfin, la phase de réveil est tout aussi importante que les trois précédentes. Elle a, une fois l’intervention effectuée, pour objectif de diminuer la profondeur d’anesthésie apporter confort & chaleur pour assurer un réveil en douceur avec une reprise d’un bon contrôle respiratoire sous surveillance. Prévention des risques anesthésiques.